AUGMENTATION DU VOLUME DES SEINS – LES IMPLANTS MAMMAIRES
Le Dr Ouakil, chirurgien esthétique à Paris, avec une expérience de plus de 30 ans dans le domaine de la chirurgie mammaire, vous propose toutes les techniques d‘augmentation du volume des seins par implants.
Informez-vous en détails sur la pose d’implants mammaires, les indications, le déroulement de l’opération, les suites et complications potentielles, les tarifs.
Les motifs de consultation pour pose d’implants mammaires :
- traitements des seins non développés pendant la croissance (hypotrophie mammaire)
- augmentations mammaires esthétiques liées à un complexe dans sa féminité
- asymétries mammaires
- seins tubéreux
- ptôses mammaires nécessitant en dehors de l’augmentation mammaire un lifting mammaire
A qui s’adresse la pose d’implants mammaires ?
L’intervention d’augmentation mammaire est indiquée dans 4 situations principales :
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Hypotrophie mammaire :
Il s’agit de jeune femmes, souvent minces ayant eu un développement insuffisant de leur glande mammaire au cours de leur puberté et qui désire une poitrine « normale ». La pose d’un implant mammaire amènera le volume et la forme recherchés. On proposera d’y associer un lipomodelage (lipofilling de la poitrine) qui s’avère très utile dans cette indication pour optimiser l’aspect naturel.muscle pectoral quand les côtes sont visibles ou en avant du muscle complétée par un lipofilling,, en arrière du
On pourra ainsi dans certains cas malgré des téguments minces, proposer une pose devant le muscle grâce à la réalisation d’un lipofilling des seins (injection de sa propre graisse) en même temps que la pose des implants mammaires.
Une prise en charge partielle par la sécurité sociale est envisageable si le bonnet est inférieur à A, c’est à dire en cas de poitrine quasi-inexistante.
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Ptôse mammaire modérée et fonte glandulaire (seins tombant légèrement et vidés) :
C’est le cas de femmes ayant eu plusieurs grossesses, ou ayant perdu beaucoup de poids, souvent plus de 20 kg. Les seins sont alors plats et reposent sur la partie haute du ventre. L’objectif de la pose d’implants mammaires sera alors, de remonter le sein par le remplissage du quadrant supérieur et de rendre plus ferme le sein qui a perdu de sa tonicité, grâce à la mise en place d’implants mammaires, pour le remplir, notamment sur le haut et en arrière de la glande ainsi remodelée et raffermie. Seules les petits degrés de ptose mammaire pourront bénéficier d’une augmentation par implants sans lifting mammaire associé.
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Augmentation esthétique de la poitrine :
Il s’agit de patiente dans une démarche personnelle et esthétique pure. Le volume des seins pourrait être jugé suffisant, mais la volonté d’une poitrine encore plus féminine, plus galbée est exprimée. Une implantation sera alors décidée dont le volume et la forme seront adaptés au souhait de la patiente et au sein préexistant. L’implant mammaire sera plus souvent placée en avant du muscle.
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Asymétrie mammaire :
On peut dans ce cas, poser des implants de taille ou de forme différente de chaque côté. Une prise en charge par la sécurité sociale est possible dans les formes d’augmentation mammaire pour asymétrie. Mais seulement pour augmenter le plus petit côté en supposant que la différence entre les 2 seins soit d’au moins un bonnet.
Le lipofilling par injection mammaire de graisse en complément des implants mammaires représente une option intéressante de remodelage et symétrisation des seins.
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Seins tubéreux :
On voit en consultation de chirurgie esthétique, beaucoup plus de patientes avec des seins pseudo-tubéreux que de vrais cas de seins tubéreux au caractère malformatif et qui peuvent bénéficier d’une prise en charge.
Peut-on faire poser des implants mammaires avant une grossesse ? Peut-on allaiter avec des implants mammaires ?
Oui, car la prothèse se situe derrière la glande mammaire ou encore plus profondément, derrière le muscle pectoral. La glande mammaire fonctionne donc normalement et une grossesse est possible. L’allaitement est autorisé mais peut être compromis si l’incision est trans ou péri-aréolaire, car la section de quelques canaux peut entrainer un engorgement mammaire qui obligerait à le stopper. Une cicatrice sous-mammaire n’aura en revanche aucune conséquence sur l’allaitement, et c’est le choix prioritaire chez une jeune femme qui désire ardemment pouvoir allaiter dans le future.
De son côté, la grossesse entrainant souvent des modifications au niveau des seins (tombant, vidé, aplati, quelquefois plus gros après), il est judicieux de différer l’intervention si une grossesse est envisagée dans les 12 à 24 mois à venir.
On notera aussi que certains patientes développent des coques sur prothèses préexistantes pendant leur grossesse par l’inflammation locale des seins liée à l’imprégnation hormonale.
Quels sont les différents types de prothèses mammaires disponibles?
Ils existent différents types de prothèses en France selon :
- La composition
- La silicone : gel aujourd’hui plus cohésif et stable par rapport aux implants plus anciens. Il donne les meilleurs résultats sur le long terme.
- Le sérum physiologique (eau salée, naturelle) totalement inoffensif mais aux risques de déformations et de dégonflement plus importants.
- L’hydrogel peu utilisé
- Le polyuréthane qui est une surcouche résorbable ajoutée à un implant en silicone classique qui sont interdits en France depuis avril 2019 (pour en savoir plus voir le lien https://cutt.ly/QjwRXCQ).
- La forme
- Ronds à profil plus ou moins haut, permettant de choisir une projection à la demande.
- Anatomiques, en forme de goutte ou asymétriques, avec une forme en miroir entre le droit et le gauche, recherchant un aspect naturel mais au risque de rotation secondaire. Elles sont pratiquement abandonnés depuis l’arrêt des implants texturés en 2019.
- La surface
- Lisse : les plus utilisés
- Nano et microtexturée
- Texturée, qui sont interdits depuis Avril 2019 (voir https://cutt.ly/NjwYaBS)
Voir l’article sur les différentes techniques de pose d’implants mammaires
Quelle est la durée de vie d’une prothèse mammaire?
Les implants mammaires ont une enveloppe qui s’use progressivement. Sa rupture parait inéluctable dans un délai variable. En théorie, la durée de vie d’un implant mammaire est en moyenne de 10 à 12 ans.
Il est indispensable de surveiller régulièrement un implant en silicone. Une visite annuelle de contrôle chez le chirurgien est obligatoire à partir de la 3ème année postopératoire.
Une échographie mammaire sera réalisée systématiquement tous les 2 ans alors. Elle permettra de détecter une potentielle rupture et/ou la présence de liquide inflammatoire dans la loge de la prothèse mammaire qui impose des investigations complémentaires urgentes.
Concernant les prothèses salines (remplies de sérum physiologique), aucune surveillance n’est nécessaire puisque la rupture se traduit immédiatement par un dégonflement de la prothèse. L’eau sera résorbée sans complication. Le changement sera programmé à partir du moment où le diagnostic de rupture sera posé. Cela devra être réalisée rapidement pour éviter des déformations irréversibles du sein qui se rétracte de façon anarchique autour d’un implant vidé et froissé.
Il faut considérer qu’un implant mammaire n’est pratiquement jamais définitif. Un changement de prothèses est un geste chirurgical différent du premier, mais souvent mieux toléré que la première mise en place.
Le résultat esthétique peut se dégrader aussi dans le temps imposant une révision avec réfection de la loge, capsulectomie et le plus souvent d’un changement de la prothèse mammaire.
Comment se déroule l’intervention d’augmentation de la poitrine par implants mammaires?
Elle se déroule sous anesthésie générale.
Avant l’intervention, seront pratiquées une mammographie et une échographie systématiquement.
Une hospitalisation de 24 heures ou ambulatoire de 12 heures en clinique est généralement suffisante.
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LES INCISIONS DE POSE D’IMPLANTS MAMMAIRES
La cicatrice, qui fait environ 5 centimètres de long, se trouve soit sous le bras, dans l’aisselle, soit autour de l’aréole dans sa moitié inférieure à la limite entre la peau colorée de l’aréole et la peau claire, ou dans le sillon sous le sein. Elle devient le plus souvent peu perceptible. Mon option première est la voie hémi-aréolaire inférieure qui offre le meilleur résultat possible en restant discrète et cachée et qui offre la meilleure approche technique pour contrôler correctement la loge d’implantation des prothèses mammaires.
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LES POSITIONS DE POSE D’IMPLANTS MAMMAIRES
La prothèse mammaire sera placée :
- Soit derrière le muscle pectoral, position rétro-musculaire, en général en Dual-Plane (le muscle libéré de son pôle inférieur ne couvrant alors que la moitié supéro-interne de la prothèse, dans la zone du décolleté).
- Soit devant le muscle, en rétroglandulaire ou en rétro-fasciale.
Le choix de la position de la poche de l’implant mammaire se fera en fonction de différents critères :
- Forme et volume du sein préexistants
- Finesse de la peau et de la graisse sous-cutanée, notamment dans la partie haute du sein
- Tonicité du muscle pectoral
- Longueur du buste
- Association d’un lipofilling
- Désir de la patiente par rapport à la forme définitive du sein : plus ou moins bombé, plus ou moins haut
- Activité sportive
- En cas de changement des prothèses mammaires, il est prudent de reprendre la même loge pour éviter de dégrader les attaches musculaires. Dans certains reprises compliquées, on sera amener à modifier le plan, ce qui nécessitera souvent une réparation du muscle.
- Type d’implant, p.ex. les prothèses en sérum ou les prothèses anatomiques se mettent préférentiellement en rétro-pectoral.
Au réveil, les seins seront maintenus par un pansement élastique, remplacé le lendemain:
- soit par une brassière de maintien sans armature, à ouverture devant, à garder 6 semaines
- soit par un soutien-gorge médicalisé avec contenseur mammaire, « bandeau » à bande Velcro, serré sur le haut de la poitrine, à garder 2 à 3 semaines, jour et nuit et qui maintiendra les prothèses en bonne position et accompagnera l’assouplissement progressif de l’implant mammaire lié à une véritable expansion cutanée.
LE DRAINAGE
Rarement, sur le côté sortent 2 petits tuyaux (drains) placés dans la poche au contact de l’implant et reliés à un flacon externe qui aspire les sérosités et les saignements produits par l’intervention et au cours des premières heures postopératoires. Ils seront retirés en général avant la sortie, mais peuvent être laissés en place plusieurs jours si besoin.
Quelles sont les suites opératoires?
Les suites sont en général douloureuses, notamment si la prothèse est située derrière le muscle. A la sortie seront prescrits systématiquement des antibiotiques et des calmants anti-douleur puissants.
Les fils, le plus souvent résorbables, ne nécessitent pas d’être retirés.
Pendant les 8 premiers jours après la pose d’implants mammaires, il sera interdit, de porter des charges, de garder les bras en l’air ou de conduire un véhicule. Un arrêt de travail minimum de 5 jours est exigé.
Ensuite une activité normale est autorisée avec une reprise progressive des actions mobilisant les bras. Les sports seront interdits pendant 6 semaines.
Les risques à court et moyen terme de la chirurgie des seins sont l’hématome, l’infection, la coque ou le déplacement d’une prothèse mammaire. Une intervention plus ou moins urgente suivant les cas peut alors être nécessaire.
Quel est le suivi d’une patiente porteuse d’implants mammaires ?
La surveillance des prothèses elles-mêmes se fait par un examen clinique et un bilan radiologique tous les 2 ans. Elle se base essentiellement sur l’échographie mammaire qui recherchera un épanchement et des signes indirects de rupture de la prothèse mammaire. En cas de doute seront demandés une mammographie et/ou un IRM.
Concernant le dépistage des cancers du sein, il reste normalement possible par examen clinique et mammographie.
Les radiologues sont aguerris aujourd’hui à ces pratiques.
Existent-ils des risques pour la santé à long terme des femmes porteuses d’implants mammaires?
Comme nous l’avons expliqué, le suivi d’une femme porteuse de prothèses mammaires en silicone est fondamental notamment pour le diagnostic d’une éventuelle rupture.
Le siliconome est l’incrustation inflammatoire de grande quantité de gels au sein des tissus du corps.
Il ne peut se produire qu’après de nombreuses années de négligence d’une rupture.
Le changement des prothèses mammaires, qui doit être discuté tous les 15 à 20 ans, sera le traitement de la rupture avérée.
Aucune urgence en revanche, un délai de plusieurs mois peut être accordé avant une ré-intervention.
Il a été démontré par des études scientifiques à grande échelle, que la pose de prothèse en silicone n’entrainait aucune maladie générale, ni ne favorisait l’apparition de cancer classique du sein.
En revanche, on a découvert depuis quelques années une pathologie particulière secondaire aux implants mammaires notamment texturés : le lymphome anaplasique à grandes cellules qui nécessite une prise en charge en centre spécialisé. Il s’agit de quelques dizaines de cas dans le monde. Pour en savoir plus https://urlz.fr/eATG
La découverte d’un épanchement sur l’échographie en sera la première étape diagnostique.
A quel moment obtient-on le résultat définitif après la mise en place d’implants mammaires?
Au début les seins sont tendus et bombés en haut, mais progressivement en 3 mois, les seins désenflent, s’assouplissent, perdant 15 à 20 % de leur volume postopératoire immédiat. Une nouvelle enveloppe cutanée s’est réellement développée au niveau de la poitrine par phénomène d’expansion.
Le risque à distance est l’apparition d’une coque, qui est une réaction excessive de l’organisme à l’implant mammaire.
C’est une version péjorative de la capsule qui est une réaction naturelle, physiologique et systématique du corps en présence d’un corps étranger.
Le sein devient alors ferme voire dur et parfois douloureux. Cela peut entrainer aussi un déplacement secondaire de l’implant mammaire ou une déformation du sein. Ce risque qui oblige parfois à une reprise chirurgicale reste rare, environ 2-3% des cas, grâce à la grande qualité de fabrication des implants mammaires actuels.
En conclusion
L’augmentation mammaire sera réalisée le plus souvent par la pose de prothèses associée de plus en souvent à un lipofilling mammaire. Le choix de celle-ci se fera en concertation avec le chirurgien qui prendra en compte tous les critères esthétiques, psychologiques ou médicaux.
C’est une technique qui a connu un développement considérable depuis des dizaines d’années.
Le grand choix d’implants disponibles et la qualité actuelle des matériaux utilisés autorisent à espérer un résultat très naturel en toute sécurité, sous couvert d’un suivi régulier qui doit être scrupuleusement respecté.